Selon le chanoine Roux, le tombeau de St Front se serait trouvé, avant le VI° siècle à l’angle du pilier de la coupole ouest, non loin de la confession sud. Le corps aurait été ensuite transféré en 845 sous l’église de Chronope, dans une crypte située à peu près sous le lustre devant la tribune du grand orgue jusqu’en 1463. De 1463 à 1575 aurait été dans le tombeau élevé par Guinamond, moine de la Chaise-Dieu, en 1077.
Le sépulcre rond avait un sommet en forme de pyramide. Il était enrichi de mosaïques, entaillé de figures de personnes à l’antique, de monstres, de bêtes sauvages, enrichi de pierres, de vitres colorées et de lames de cuivre dorées et émaillées (cf. son image dans le vitrail du mur sud proche de l’autel). Le 22 mai 1463, l’évêque Elie de Bourdeilles fait lever les reliques du saint pour les placer dans le reliquaire au milieu du chœur de la vieille église, soit devant l’orgue actuel car à l’époque l’église était occidentalisée.
Les pèlerins arrivaient par les escaliers à l’est, déambulaient, faisaient leurs dévotions à St Front en passant derrière l’autel qui était à l’ouest. Ils déposaient des tissus à travers les fenestelas du tombeau ou frottaient des tissus sur le tombeau pour les emporter.
Le sépulcre de Guinamond fut rompu et démoli en 1561 par les Protestants menés par le Seigneur de Caussade ; une demande de rançon est faite aux évêques, sans succès et les ossements de Saint Front furent alors jetés dans la Dordogne près de Tiregand en 1575.