Ensemble des 4 Vivants. Animaux entourant le Christ en gloire dans la vision de l’Apocalypse et symbolisant les 4 évangélistes sous l’aspect d’un homme (Matthieu) d’un lion (Marc) d’un taureau (Luc) d’un aigle (Jean)
Référence biblique : Ezéchiel – Ez1, 2-14 : “Le cinq du mois –c’était la cinquième année d’exil du roi Joiakin – la parole de Yahvé fut adressée au prêtre Ezéchiel, fils de Buzi, au pays des Chaldéens, au bord du fleuve Kebar. C’est là que la main de Yahvé fut sur lui. Je regardai : c’était un vent de tempête soufflant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant, avec une lueur autour, et au centre comme l’éclat du vermeil au milieu du feu. Au centre, je discernai quelque chose qui ressemblait à quatre êtres vivants dont voici l’aspect : ils avaient une forme humaine. Ils avaient chacun quatre faces et chacun quatre ailes. Leurs jambes étaient droites et leurs sabots étaient comme des sabots de bœuf, étincelants comme l’éclat de l’airain poli. Sous leurs ailes, il y avait des mains humaines tournées vers les quatre directions, de même que leurs faces et leurs ailes à eux quatre. Leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre ; ils ne se tournaient pas en marchant : ils allaient chacun devant soi. Quant à la forme de leurs faces, ils avaient une face d’home et tous les quatre avaient une face de lion à droite, et tous les quatre avaient une face de taureau à gauche, et tous les quatre avaient une face d’aigle. Leurs ailes étaient déployées vers le haut ; chacun avait deux ailes se joignant et deux ailes lui couvrant le corps ; ils allaient chacun devant soi ; ils allaient là où l’esprit les poussait, ils ne se tournaient pas en marchant. Ils ressemblaient à des êtres vivants. Leur aspect était celui de charbons ardents ayant l’aspect de torches, allant et venant entre les êtres vivants ; le feu jetait une lueur et du feu sortaient des éclairs. Les êtres vivants couraient en tout sens comme le font les éclairs. »
Selon Guillaume Durand de Mende : « Parfois encore, on représente quatre animaux, d’après la vision d’Ezéchiel et de saint Jean ? On place la figure de l’homme et du lion à droite, celle du bœuf à gauche et celle de l’aigle au-dessus des quatre autres. Ce sont les quatre évangélistes. Voilà pourquoi on les peint avec des livres à leurs pieds, parce qu’ils ont accompli dans leur âme et par leurs œuvres, ce qu’ils ont enseigné par leurs paroles et leurs écrits.
A Matthieu appartient la figure humaine, Marc à celle du lion. On place ces deux personnages à la droite du trône de Dieu, parce que la naissance et la résurrection du Christ furent une joie générale pour tous. Voilà pourquoi on lit dans le Psalmiste : « l’allégresse a éclaté au matin ». Luc, c’est le veau, parce qu’il a commencé son livre en parlant du prêtre Zacharie et a traité plus spécialement que les autres évangélistes de la passion et de l’hostie du Christ. Car le veau est l’animal propre aux sacrifices des prêtres, on compare aussi Saint Luc au veau, à cause de ses deux cornes ; en effet, son livre contient les deux testaments ; le veau a quatre ongles aux pieds, et l’Evangile de Luc contient les sentences des quatre évangélistes. Par le veau est encore figuré le Christ qui fut immolé pour nous comme un veau, et on le place à gauche parce que la mort du Christ fut triste aux apôtres. Jean a la figure d’un aigle, parce qu’il prend son vol vers les régions les plus élevées, lorsqu’il dit : « dans le principe était le Verbe, cela signifie aussi le Christ, dont la jeunesse se renouvelle comme celle de l’aigle, parce que, ressuscité d’entre les morts, il fleurit et entre dans le ciel. »