Père André Béhague : « Le carillon est un ensemble de cloches frappées chacune par un marteau actionné par un clavier, afin de faire retentir des airs de musique. Le journal « Sud-Ouest » du 22 avril 1962 le qualifiait d’’un des plus fameux du monde ! » .
« Nos cloches sont connues du monde entier. Il existait même un disque des cloches de Saint-Front réalisé en 1938, utilisé dans les soirées de fêtes et que la radio nationale diffusait en annonce de programme religieux dominical… Elles méritaient une telle notoriété ces cloches, comme la basilique romano byzantine au service de laquelle elles sont destinées, et le clocher qui les garde, tant admiré de Viollet-le-Duc : « Nous n’en connaissons point qui le vaille, disait-il, et c’est vraiment original que de l’avoir couronné d’une coupole, à 60 mètres du sol. »
…« Les cloches sont placées en trois étages. L’installation remonte à 1847, malgré la restauration du clocher et la re-suspension en 1896… »
Dans cet article, il s’agissait surtout de l’ensemble des cloches « de volée », celles qui célèbrent les événements religieux. Elles sont au nombre de sept, de la plus grosse, le bourdon, pesant 2 088 kilos, à la plus petite pesant 391 kilos. Pour former le carillon, à ces 7 cloches, s’en ajoutent 10 qui sont fixes.
Une particularité intéressante de ce carillon réside dans le fait que ses cloches de volée en font partie et sont donc, elles aussi, frappées. Cela permet d’obtenir des notes graves pour les airs de musique.
Le jeu des 17 cloches est actionné d’abord par un clavier à touches en barres de bois frappées avec les poings (d’où son nom : « à coups de poings ». Ce clavier est placé dans le clocher mais le carillon peut aussi être actionné par un clavier, du même type qu’un piano, placé dans la sacristie. Un système électronique permet enfin de pré enregistrer des mélodies.
Ce que l’on peut entendre ordinairement, ce sont les heures (et quarts), avec une mélodie originale composée pour ce carillon. Chaque soir de la semaine après 20 heures, une mélodie vient chanter comme un « bonsoir » aux Périgourdins : une berceuse basque le lundi, un air de negro-spiritual le mardi, la bourrée périgourdine le mercredi, « se canto » le jeudi, un cantique le vendredi et le samedi, et l’ « l’hymne à la joie » le dimanche. Occasionnellement, le carillonneur pourra aussi donner un petit récital.
Le carillon, musique sur la ville, veut être un véritable bonheur dans les airs, pour tous ».